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C’est aux Bas-Rupts que Marie-Claude et Jean-François MILOIKOVITCH et Geneviève et Jean-Marie CLAVIER ont accueilli trente marcheurs.

Boissons et douceurs sucrées pour motiver les troupes puis direction la Mauselaine.

Couvre-chef, lunettes de soleil et boisson fraîche dans le sac à dos, chacun s’est d’abord mis à l’ombre pour écouter l’histoire, documentée par Jean-François et Geneviève, du ski en général, à Gérardmer en particulier.

Origine du ski

Les scandinaves ont les premiers imaginé les équipements en bois et peaux d’animaux sauvages, très sommaires, pour se déplacer sur la neige : raquettes et ski.

En géopolitique, l’Alsace est devenue allemande en 1871.

En 1896, création d’un premier ski-club pour utiliser les pentes côté Alsace du massif vosgien. Les pistes sont alors allemandes.

Côté français à l’époque, c’est Bruyères qui créée son premier ski-club.

L’ensemble des disciplines :

• Ski nordique, larges et courtes spatules, chevilles libres, pour se déplacer dans la grande neige

• Ski de fond, étroites et fines spatules, chevilles libres pour se déplacer rapidement sur des pistes plates ou à faible dénivelé – en alternatif ou en skating

• Ski alpin, larges et courtes spatules, chevilles attachées pour dévaler les pentes abruptes

• Saut à ski

• Raquettes

Gérardmer coche rapidement toutes les cases. La commune est propriétaire du domaine.

1908. Fondation de la Société des sports d’hiver de Gérardmer

1915. Premier tremplin de saut à Grange Paveleuse et Biasot (on y est passé)

1924 candidat aux J.O. pas retenu

1941 Fondation école de ski

1950 Projet de station

1952 Premier téléski

1959 Ouverture nouveau téléski et E.S.F. Gérardmer

1986 Télésiège du Grand Haut

1988 Télésiège de Grouvelin, exploitation par YUNG, TRANSLAC S.A., délégataire du service public en concession

2006 Fin de l’exploitation par YUNG, concession à MAULIN MONTAGNE PARTICIPATON

2008 Reprise de l’exploitation par la Commune en régie municipale.

2015 Nouveau télésiège le Grand Haut, l’ancien est parti en Ecosse.

Pour mémoire, accueil d’une étape du Tour de France en 2014.

LE SKI ALPIN A LA MAUSELAINE

21 pistes, 40 km, 19 télésièges et téléski, 19 600 skieurs à l’heure

• Le front de neige, 850 m

• Le Grand Haut, 1100 m

• La Tête de la Chaume Francis, 1115 m

• Le départ de la Chaume Francis, 950 m

• La Tête de Grouvelin, 1140 m

• L’auberge de Grouvelin, 1050 m

LE SKI DE FOND AUX BAS-RUPTS

Grâce aux liaisons avec La Bresse et Xonrupt-Longemer, 100 km tracées et entretenues pour de l’alternatif ou du skating. Accueille tous les ans la Trace Vosgienne, entraîne le ski club de Gérardmer, Basse sur le Rupt et Rochesson-Vagney.

• Départ les Bas-Rupts, à côté de l’Auberge de la Droséra

• Départ au Chalet des Hautes-Vannes

LE TREMPLIN DE SAUT A SKI DES BAS-RUPTS

1915 Premier tremplin à Grange Paveleuse et BIASOT (on y est passé)

2005 Petit tremplin de la Mauselaine

2010 Tremplin des Bas-Rupts - taille moyenne 72 m

LE SKI NORDIQUE ET LES RAQUETTES

Pour le ski nordique, parcours libre pour les initiés

Pour les raquettes, parcours balisés, départ Mauselaine, Bas-Rupts Drosera et Chalet des Hautes Vannes.

Liaisons possibles La Bresse et Xonrupt-Longemer…

Et désormais, développement du tourisme des quatre saisons avec montée en puissance des activités utilisant les structures hivernales.

Voilà le programme dessiné, le groupe entame la montée dans le domaine alpin en suivant longtemps une piste verte (la Souris) qui serpente à flanc de coteau (ça monte un peu mais c’est supportable !). Elle traverse à intervalles réguliers les pistes bleues, rouges et noires qui permettent aux skieurs de dévaler le massif, il y a même un « champ à bosses » pour le snowboard. Les tire-fesses et télésièges qui remontent les skieurs vers les sommets du Grand-Haut, Tête de la Chaume Francis et Tête de Grouvelin s’intercalent.

Le long du parcours, on admire en contrebas la ville de Gérardmer, le coteau des Xettes et celui des Gouterridos au pied duquel se tient le deuxième point d’entrée au domaine alpin, c’est l’auberge de la Chaume Francis. On admire aussi une abondante flore de montagnes, sous le chant continu des oiseaux.

Chic, du frais ! Les courageux marcheurs entrent dans la forêt, limite Gérardmer-La Bresse, sur la piste de raquettes « l’escargot blanc » pour déboucher à la Tête de Grouvelin.

Là, surprise, planquée sous des fougères, une munition d’eau pétillante pour rafraîchir la troupe. Et une petite tranche de pain artisanal cuit au feu de bois le matin même !

Un tour à la table d’orientation qui offre un panorama à 360°, magnifique !

Descente tranquille sur une piste verte vers l’auberge Grouvelin dont la terrasse panoramique est joliment bordée avec les piles du bois de chauffage qui sèche avant l’hiver.

A chaque étape, retrouvailles avec notre célèbre « rouleur » Jean-Marie DICHE dont le VTT à assistance électrique épargne un talon scélérat !

Ensuite, la piste de ski de fond, liaison Grouvelin-Col de Grosse Pierre, avec un détour par la Roche des Bioqués offre, à nouveau, un panorama à couper le souffle sur la vallée du Chajoux, La Bresse et Cornimont.

Encore un petit kilomètre. Il est 13 h, l’heure du casse-croute tiré des sacs au Chalet de la Croix Claudé, l’incontournable rendez-vous des skieurs de fond ! Bien installés à l’ombre, nous partageons nos repas, boissons, douceurs mais aussi et surtout notre bonne humeur. Un vrai grand moment de convivialité (merci aux acteurs !)

Ensuite, on reprend une piste de ski de fond en direction du Chalet d’altitude des Hautes-Vannes : c’est le point de départ des pistes de ski de fond et raquettes lorsque la neige manque aux Bas-Rupts. Ce secteur plus humide développe une végétation abondante, plein de fleurs sauvages, de couleurs, de senteurs. D’ailleurs, en contrebas, le ruisseau du Bouchot traverse une tourbière.

Dernière étape, un sentier raquettes longe la ferme des Hautes-Vannes et sa large prairie dégagée vers la route des 17 km, en direction du tremplin de saut à ski des Bas-Rupts, visité à trois niveaux : tout en haut, vers le milieu et en bas, un brin vertigineux tout cela !

En bas, tout en bas, la Drosera, d’où démarrent habituellement les skieurs de fond et promeneurs à raquettes.

La boucle est bouclée, les pieds commencent à chauffer, il est temps de regagner les voitures et partager un dernier verre rafraîchissant… assorti d’une magnifique brioche maison, en provenance de Haute-Marne !

Belle journée, soleil généreux, marcheurs courageux, joyeux, conviviaux… et quelquefois malicieux. Pour eux, le domaine skiable de Gérardmer n’a désormais (presque !) plus de secret.

On remettra ça ! Merci à tous les participants.

Jeudi 5 mai : journée d’initiation à la marche nordique

Après un démarrage plutôt timide des inscriptions, ce sont finalement 34 personnes, dont 19 marcheurs qui ont participé à cette journée. Une participation très respectable.

La journée s’annonçait maussade avec quelques risques d’averses, mais les dieux de la météo nous ont écouté et nous ont envoyé le temps idéal pour marcher : pas trop chaud et surtout aucune goutte de pluie.

Le temps parfait pour pratiquer nos séances d’entrainement.

Mais avant tout effort, un petit café et quelques viennoiseries nous ont permis d’engranger quelques forces bien nécessaires pour la suite.

A 9h30, nos 19 apprentis marcheurs prennent le chemin de la forêt, pour s’échauffer dans un premier temps. Au bout de quelques centaines de mètres, les choses sérieuses commencent : on s’habitue à marcher avec des bâtons : contrairement à ce qu’on pourrait penser, quand on n’a pas l’habitude, il n’est pas évident de synchroniser les pas et l’utilisation des bâtons, mais rapidement, le mouvement est acquis. Ensuite on apprend à pousser sur ses bâtons : c’est cette technique qui fait allonger le pas et aller plus loin, donc plus vite. Rassurez-vous, on n’a pas gardé ce rythme toute la matinée. Plusieurs pauses nous ont permis de souffler et d’admirer l’éveil de cette belle nature printanière agrémentée du vert tendre des feuilles fraichement apparues…

Vers 12h15, après 7,7 kms parcourus accompagnés de légers dénivelés, nous rejoignons nos voitures garées à la lisière de la forêt.

Une série de mouvement d’étirements permettent à chacun d’éliminer les toxines accumulées pendant la balade.

Et puis, direction Golbey où nous rejoignons les non marcheurs qui nous attendent impatiemment au restaurant le QG pour un repas bien mérité. Un agréable moment de détente et d’échanges.

Mais la journée n’est pas terminée : nous prenons la direction de Bouzey où nous allons visiter la ferme aquaponique de l’abbaye … Aquaponie : quesako ???

« Aqua » c’est l’eau, ça on le sait tous. Mais « ponie » on connait moins : c’est tout ce qui est culture hors sol.

Noémie, la fondatrice de l’établissement en 2019, qui plus est, passionnée par son métier nous en explique très bien le fonctionnement.

Brièvement résumé : des poissons rouges, carpes et tanches évoluent dans de grands bassins, ils sont nourris par les déchets végétaux produits par la culture. Ce sont les excréments de ces poissons qui sont pompés puis filtrés pour servir d’engrais aux cultures. Les légumes en suspension dans des bacs consomment l’eau qui circule en dessous. A la récolte, les racines des légumes servent de nourriture aux poissons. Et l’eau n’est pas perdue mais repart dans les bassins des poissons. Ainsi, l’eau circule indéfiniment entre les poissons et les bassins 24h/24. La boucle est bouclée.

Le schéma ci-dessous illustre ce circuit : (voir dans photos)

A retenir : la culture se fait sans pesticide, ni autre produit chimique.

Parallèlement, la ferme assure la vente de ses produits, disponibles en toute saison. On peut aussi y acheter les poissons.

Le résultat commercial est réel puisqu’elle compte à ce jour environ 250 clients répertoriés.

C’est ainsi que s’est terminée une belle journée, variée dans son contenu, pleine d’enrichissements, le tout dans un contexte convivial et sympathique.

Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine sur un autre parcours.

Merci à tous les participants et surtout un très grand merci à l’organisateur du jour, Joël .

Sortie à Bure et environs le 5 avril 2022

Après de nombreux reports, notre projet de sortie à Bure peut enfin se concrétiser ce mardi 5 avril,

A 8 heures, le dernier passager, contrarié par une panne d’oreiller (ou de réveil ?) montait dans le bus avec un quart d’heure de retard. Nous pouvons alors partir, à 36, direction Bure. Passage à Châtenois pour prendre 4 personnes et arrivée, comme prévu, au poste de garde à 9h30.

S’ensuit la récupération des badges en échange d’une pièce d’identité et direction l’espace technologique de « Chaudron ». Accueil par notre guide, un ingénieur géologue (passionné et passionnant), qui nous explique, diaporama à l’appui, que l’Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) dispose à Bure d’un laboratoire d’expérimentation d’un futur stockage profond (560 mètres) pour éléments hautement radioactifs, le projet CIGEO.

Pour l’instant, aucun élément de cette nature n’est présent sur le site. Après une heure trente d’exposé, nous visitons la halle de 3 000 mètres carrés avec des prototypes de conteneurs déchets et des robots permettant d’étudier et de préparer la phase industrielle de ce futur stockage profond. Le site « andra.fr » explique bien tout cela en détail.

A 13 h 15 direction le restaurant « Au lion d’Or » ouvert uniquement pour nous à Montier s/Saulx.

Excellent repas (à un prix défiant toute concurrence) et dans une ambiance très conviviale.

A 15 heures, 8 kms plus loin, nous attaquons la seconde visite de la journée à « Ecurey pôle d’avenir ».

Ce site a été occupé dès le 12 ° siècle et jusqu’à la révolution par des moines cisterciens qui y ont crée une importante abbaye. Après la révolution et jusqu’en 1987 une fonderie d’art succède à l’abbaye. Les propriétaires construisent alors un village sur 9 hectares avec bâtiments agricoles, industriels, sociaux, religieux, habitations au profit des salariés de l’entreprise. Ce sont ces bâtiments, en pleine réhabilitation et reconversion par la communauté de communes « des Ports de Meuse » que nous visitons avec intérêt. Visite curieuse, originale, dans un site isolé, un bel exemple de reconversion en marche d’un ancien site industriel !

A 18 heures, fin des « festivités » et départ pour Epinal.

G Adam

Ce jeudi 24 Mars 2022 était une journée idéale pour reprendre l’activité marche. Une petite fraicheur matinale, mais un beau soleil accompagnait les 47 marcheurs. Une boisson chaude et un morceau de gâteau dans le ventre, nous voilà prêts pour le départ. Les 2 cascades, Grande et Petite, toujours présentes dans leur écrin de verdure, ont enchanté tous les participants. Nous avons suivi une boucle d’environ 7 km parmi les sapins et les hêtres avec juste une petite difficulté au niveau de la montée de la Grande Cascade. Après être passés sur le pont enjambant la cascade, nous avons traversé le Scouet, et d’autres ruisseaux qui alimentent les cascades, puis cheminé dans le bois de la Brochotte, près de petits étangs où poussent des jonquilles sauvages. Afin de rester dans les temps prévus, nous avons pris un « itinéraire bis » qui nous a ramené au parking de la Petite Cascade ou nous avons récupéré nos véhicules afin de nous rendre à l’Auberge de la Poirie de Tendon, où nous attendaient déjà les non-marcheurs. Après un repas copieux, pâté lorrain, ballotine de volaille et crumble poire, la visite du Moulin de Xamontarupt, tout proche, nous a permis de comprendre toutes les subtilités de la fabrication des différents types de farine. Pour faciliter les visites, 2 groupes de 20 personnes ont été formés.

Le Moulin réunit sur un seul site, 4 types de production : meunerie, huilerie, saboterie et haut fer. De nos jours, 3 d'entre elles sont encore visibles sur le site.

La visite des lieux est impressionnante, on croirait presque que les machines sont arrêtées depuis peu et qu'elles sont prêtes à se remettre en route d'un moment à l'autre. Les sacs empilés ne demandent qu'à être remplis et les sabots à trouver des pieds qui veulent encore bien d'eux. Bien qu’attesté comme moulin appartenant à la famille Bexon seulement à partir de 1803, il est fort probable que son activité soit bien antérieure. En 1930, il est racheté par la famille Thiriet qui transforme le moulin en minoterie vers 1935. Les activités de saboterie cessent en 1950 et celles de minoterie en 1970, mais l’ensemble demeure dans la famille.

Le rez-de-chaussée du Moulin est occupé par deux broyeurs et un convertisseur. Au premier étage se trouve le stockage (deux silos en bois) et l’ensachage. Le second étage est occupé par la bluterie qui se compose d’un blutoir rotatif et d’un blutoir centrifuge. La mouture est convoyée par des chaînes à godets et des vis d’Archimède.

La Saboterie est installée dans une extension de l’habitation principale. Les sabots étaient ébauchés à la scie à ruban. Puis, ils étaient placés sur la machine à détourer qui reproduit à l’aide d’outils tournants les formes extérieures du sabot sur deux ébauches situées de part et d’autre du modèle. L’intérieur est ensuite évidé sur la machine à creuser les sabots qui fonctionne sur le même principe. Les sabots sont finis sur une ponceuse à bande verticale, de fabrication artisanale. L’ensemble de l’équipement a été installé à la fin du XIXe siècle.

La scierie est installée sous un bâtiment à structure bois attenant à la saboterie. Elle était réservée principalement au débitage des grumes destinées à la saboterie. Elle est équipée d’une scie de côté de construction artisanale, d’une scie circulaire déligneuse et d’une scie alternative mobile à moteur thermique. Pour l’instant, les machines sont à l’arrêt, car des travaux de réhabilitation sont nécessaires.

Près 2 heures de visite très instructives, et pour ceux qui le voulaient, des sacs et paquets de farine étaient disponibles à la vente.