Découverte du patrimoine de l’Yonne
Nous étions 48 participants pour un départ au petit matin (5 h 45) dont 39 au départ à Chavelot, 6 nous ont rejoints au péage de l’A31 à Bulgnéville et 3 à celui de Montigny le Roi.
La météo prévisionnelle n’était pas des plus clémente pour ces deux journées dont les visites étaient pour la moitié du temps en extérieur. Mais nous sommes passés entre les gouttes, les périodes de fortes pluies se sont déroulées pendant l’autre moitié où nous étions à l’abri.
Notre périple a commencé à l’Abbaye du Petit Quincy vers 9 h 30 où nous attendait un petit déjeuner avec viennoiseries, puis notre hôtesse nous en retraça l’histoire et présenta le vignoble et ses particularités.
1) L’Abbaye du petit Quincy située à Epineuil est en réalité une dépendance, car c’est un des trois celliers à vin de l’Abbaye Notre Dame du Quincy. Cette dernière est rattachée à l'ordre cistercien, fondée en 1133 par douze moines venus de l'abbaye de Pontigny Son église abbatiale sert de nécropole à la puissante famille des Courtenay apparentée au roi de France. Les vins d’Epineul étaient réputés car ils étaient servis à la table des Rois de France.
Le Domaine a été fondé en 1212 et les vignes furent exploitées par les moines jusqu’au XVIème siècle, puis par des vignerons jusqu’à la Révolution française.
En 1990 il fut repris par la famille Gruhier et, forte de 29 hectares les vignes sont converties en biologique depuis le début des années 2000.
La production du domaine est de 200 000 bouteilles chaque année en élevant, dans sa cave au sous-sol à 7 mètres en dessous des bâtiments, du Chablis, 1er cru Montée de Tonnerre, AOC Epineuil en rouge et rosé, et crémants de Bourgogne.
Après la visite de la cuverie, qui a aiguisé les papilles du groupe, place à la dégustation de 4 vins issus du domaine et enfin passage à la boutique pour les amateurs puis, avec un peu de retard nous avons pris la route et ses déviations…, vers le restaurant où un accueil des plus chaleureux nous attendait avec un repas copieux : Salade gourmande du Bistrot(Gésiers et saumon), Suprême de volaille sauce Chaource & gratin dauphinois, plateau de fromages et Fondant au chocolat le tout arrosé de vins blanc et rouge et au final un ban bourguignon engagé par les serveuses.
2) L’Yonne est le département aux 100 châteaux, sans doute qu’il n’y en avait pas assez. Il en fallait un de plus. Passer le portail de Guédelon, c’est comme entrer dans une machine à remonter le temps ! 40 ouvriers et artisans relèvent ce défi le plus moderne de l’histoire médiévale. Ici, les remparts du château ne cessent de grandir depuis maintenant près de 25 ans. La plupart des matériaux sont issus de la carrière ou fabriqués sur place comme les tuiles, les briques et les carrelages dans les fours eux-mêmes créés par les artisans. Une association gère le chantier avec des bénévoles mais aussi des salariés qui constituent la plupart des effectifs d’ouvriers. Les règles d’hygiène et de sécurité sont celles d’aujourd’hui.
Certains membres du groupe en sont à leur 4ème visite. La visite libre a commencé par le château proprement dit puis par le village médiéval constitué des différents ateliers où nous avons pu voir les artisans créer leurs propres outils et travailler avec les méthodes anciennes.
Ce fut un moment riche en découverte et en échange car les ouvriers ont à cœur de partager leurs savoir-faire.
A 17 h 30 nous avons quitté les lieux, avec une petite pluie qui a épargné le groupe, pour rejoindre notre hébergement insolite où la totalité des chambres ont été créées dans une ancienne chèvrerie.
Avant, après le repas et le lendemain après le petit déjeuner, les adeptes des jeux de cartes se sont retrouvés pour des parties de Tarots, Belote et Uno dans la bonne humeur.
Nous avons gouté les subtilités du lieu avec Tarte dijonnaise et sa salade, Civet de porc à la sauge et légumes rôtis, Pomme cuite à la crème de cardamone le tout accompagné des vins de Bourgogne.
3) Le lendemain matin départ pour le Château de Saint-Fargeau dont l’origine remonte en l’an 980. De grands noms des hommes de la France apparaissent dans l’histoire de ce Château.
C’était au départ un rendez-vous de chasse fortifié construit par Héribert, évêque d'Auxerre, un frère naturel de Hugues Capet. Roi des Francs
C’est en 1060 que les premiers seigneurs ITHIER sont connus et le château passe de main en main à la suite des héritages. Puis par mariage le domaine passa en 1266 chez les comtes de BAR. En 1466 Jacques CŒUR a acheté le château puis il en fut spolié et le récupérera grâce à Louis XI. Au 16-ème siècle le domaine fut érigé en « Comté » puis le Roi Henri III l’érigeât en « Duché Pairie ». Anne-Marie-Louise d'Orléans, cousine germaine de Louis XIV et surnommée « la Grande Mademoiselle » fut exilée au château. Elle effectua des travaux et à la suite de son mariage, le château fut à plusieurs reprises, vendu et revendu. Deux incendies ravagèrent le château en 1740, et un siècle plus tard. Vers 1827 le château fut transmis par héritage, de la famille des Boisgelin à la famille « Anisson du Perron » dont une fille épousa le Marquis d’Ormesson (Père de l’académicien Jean D’Ormesson). Le domaine fut revendu à une société Belge et fut ensuite racheté par le propriétaire actuel Michel Guyot depuis 1979.
A noter : Michel Guyot fait partie des personnes à l’origine de la construction de Guédelon.
Chacun a pu visiter à son rythme l’aile Montpensier, la chapelle, la salle des gardes, le grenier aux jouets, le tour complet des charpentes, les écuries, mais pour le parc à l’anglaise de 120 hectares la pluie nous a contraints à rester au château.
Nous avons pu visiter la reconstitution de la chambre de la Grande Mademoiselle.
4) Départ pour notre lieu de restauration à Vézelay où nous attendaient : un jambon persillé maison dans sa gelée au vin blanc de Vézelay, un bœuf bourguignon en croute champignons et carottes, du maroilles et du chaource, ainsi qu’une poire cuite au vin accompagnée de sa boule de glace cassis et les vins de Bourgogne étaient toujours de la partie.
Puis notre guide nous a rejoints pour démarrer la visite du Village de Vézelay et sa basilique.
41) Le village de Vézelay fait partie des plus beaux villages de France. La rue principale (rue Saint-Étienne - rue Saint-Pierre) suit la ligne de crête de cette colline et permet de rejoindre l'église abbatiale située sur le point culminant. Cette rue principale est aussi la rue commerçante de la commune. La petite ville de Vézelay, riche en monuments historiques et entourée de remparts, est peu apte à la circulation de voitures pour près d’un million de touristes par an qui circule dans Vézelay.
42) La basilique Sainte Marie-Madeleine est une ancienne abbatiale du xiie siècle. C’est un haut lieu de la chrétienté au Moyen Âge, Vézelay est un lieu de pèlerinage important sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Beaucoup ont alors une pensée pour Marie-Odile G. qui termine la dernière étape de son pèlerinage en Espagne jusqu’à la mer.
Construit entre 1120 et 1150, l'édifice est une illustration de l'architecture romane. Reconstruit à la fin du xiie siècle, le chœur en pierres blanches présente un style gothique qui accroît la luminosité et contribue à renforcer la symbolique autour du thème de la lumière divine. Le visiteur progresse d'un espace obscur à un espace de plus en plus lumineux. Chaque année au solstice d'été, les vitraux sud projettent une ligne de points lumineux au milieu de la nef.
Rénovée par Viollet-le-Duc à partir de 1840, la basilique fait l’objet d’un classement depuis 1979, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Toutes les explications nous ont été transmises par la guide que nous avons quittée car il était temps de retrouver notre car et son conducteur pour entamer le trajet de retour.
Un grand merci à tous pour le respect des consignes et la bonne humeur qui a accompagné le groupe tout au long du voyage. Merci à Marie-Thérèse Balland et Jean-Marie Diche qui permettent d’immortaliser ce que nous avons vu et vécu par leurs photos.